Questions au Gouvernement du mardi 4 janvier 2022 : l’activité économique en 2022
Questions au Gouvernement du mardi 4 janvier 2022 : l’activité économique en 2022
Maintien des prévisions de croissance à 4 % et renforcement du soutien de l’Etat aux TPE en difficulté malgré le potentiel impact des vagues Delta et Omicron sur l’activité au premier trimestre 2022, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, a maintenu la prévision de croissance à 4 % pour 2022.
La diffusion rapide du variant Omicron aura certainement un impact sur l’économie française au premier trimestre 2022, notamment en raison des risques de désorganisation de l’activité économique et de l’incertitude pesant sur la croissance mondiale.
Toutefois, la résilience économique française est forte et le rebond de l’activité de plus en plus rapide lors des précédentes vagues de covid (-30% de perte d’activité en avril 2020 contre -6% en avril 2021). Nous disposons également d’un acquis de croissance de 2,2% et des bénéfices de réformes de fond engagées depuis 2017. Le Ministre maintient ainsi une prévision de croissance à 4 % pour 2022.
Pour 2021, la croissance sera supérieure à celle initialement prévue par Bercy (6,25%), avec un chiffre définitif attendu la semaine prochaine. Le surplus de recettes fiscales généré sera entièrement alloué au désendettement et à la réduction du déficit, gage de la responsabilité budgétaire à laquelle s’est engagée la majorité. En conséquence, le déficit attendu pour 2021 devrait être bien inférieur aux -8,2 % prévus.
Dans la lignée des mesures de soutien ciblées divulguées hier, le Ministre a également annoncé la révision des termes de remboursement des prêts garantis par l’Etat (PGE) pour les TPE en grande difficulté.
Le PGE a été un levier essentiel pour permettre aux entreprises de résister aux conséquences de la crise sanitaire. Depuis mars 2020, 697 000 entreprises ont bénéficié d’un PGE pour un encours total de 143 Mds€.
Le PGE est un prêt et non une subvention. La très forte reprise économique a fait tomber le taux de défaut anticipé sur les PGE à seulement 3,8 %. Toutefois, certaines entreprises, majoritairement des TPE, se trouvent dans des situations plus dégradées et ne pourront faire face à l’échéancier de remboursement initialement prévu.
Les TPE ayant contracté un PGE et qui se trouvent aujourd’hui en grande difficulté pourront donc bénéficier d'un étalement du remboursement jusqu'à 10 ans (au lieu de 6 ans) et d'un report de six mois du début du remboursement à fin 2022.
Ces entreprises pourront accéder à ces deux options directement sur le site internet du Médiateur du crédit (mediateur-credit.banque-france.fr) ou via le conseiller départemental à la sortie de crise.
Le programme des PGE, qui hier a permis de sauver tant d’entreprises, ne doit pas conduire demain, en phase de remboursement, à étrangler des entreprises dont le modèle économique est viable.
Cette procédure sera gratuite, rapide, confidentielle et non-judiciaire. Par ailleurs, cette procédure ne sera déployée qu’au cas par cas pour les TPE les plus contraintes financièrement. Il n’est pas question aujourd’hui de revenir au « quoi qu’il en coûte » dans un contexte de reprise économique exceptionnelle.