Handicap à l'école : vers une professionnalisation des accompagnants
Handicap à l’école : « vers une professionnalisation des accompagnants » (S. Cluzel, RTL, 04/12/2017)
[Contexte : à l’occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, Jean-Michel Blanquer et Sophie Cluzel se sont rendus ce matin au lycée professionnel Gustave Eiffel pour y annoncer des mesures de transformation du système éducatif en faveur d'une meilleure scolarisation des élèves en situation de handicap.]
· Ce déplacement était l’occasion de réaffirmer l’engagement du Président de la République et du Gouvernement de faire du handicap une priorité de ce quinquennat.
· L’un des principaux objectifs du plan annoncé est la « professionnalisation » des accompagnants, pour favoriser leur recrutement.
· Aujourd’hui, deux statuts existent pour les accompagnants : le statut d’auxiliaire de vie scolaire (AVS) et celui d’accompagnant des élèves en situation de handicap (AESH). Les premiers ont des contrats aidés, précaires, quand les seconds sont sous contrat pérenne avec l’Education nationale.
· « Il manquera toujours des AVS tant que l'on sera sur un système précaire avec des contrats aidés » a pointé Sophie Cluzel. L’idée est de « basculer sur […] des contrats beaucoup plus pérennes parce que ce sont des contrats Education nationale ».
· Plusieurs annonces ont été faites en ce sens :
- la création de 11 200 postes d’AESH au budget 2018 (4 800 de plus que l’engagement de la conférence nationale du handicap de 2016) ;
- un accès facilité au statut AESH pour les emplois aidés d’ici à 2019, avec des conditions de recrutement assouplies, ouvertes à d’autres compétences ;
- une convention entre le ministère de l’Éducation nationale et Pôle emploi sur les zones et périodes de recrutement en tension dès 2018.
· L’enjeu est aussi celui de la formation des enseignants à la compréhension du handicap, Il faut « une formation initiale […] obligatoire ; et surtout mettre la formation continue de ces enseignants au cœur du système d’une école inclusive. Parce que si on ne fait que se reposer sur le professeur sans l’accompagner lui-même, on n’y arrivera pas. » (S. Cluzel, ibid.).
