Questions au Gouvernement du 28 janvier 2020 : ma question sur Conforama
J’ai interrogé ce matin Madame Agnès Pannier-Runacher, Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, à l’hémicycle sur la situation de Conforama sur notre circonscription et en France. C'est dans la continuité de mon courrier adressé l'année dernière dès le début de l'annonce dU plan de réorganisation par Conforama au ministre Bruno Le Maire.
Ma question :
« Madame la ministre, chers collègues
J’appelle votre attention sur la situation du groupe Conforama qui, en juillet 2019, a annoncé la fermeture de 32 magasins et dix dépôts en France, ainsi que la suppression de plus de 1900 emplois à travers le pays. Le groupe est confronté depuis 2017 aux difficultés qu’a traversées son actionnaire, le groupe Steinhoff, ainsi qu’à l’évolution des modes de consommation notamment avec le développement de l’économie numérique.
Ce plan de transformation touche tout particulièrement la 10ème circonscription de Seine-et-Marne et notamment la ville de Chelles où un magasin est menacé de fermeture et la ville de Lognes où se trouve le siège social du groupe qui pourrait lui aussi subir des suppressions de postes. Cette restructuration est facteur de grande inquiétude pour les salariés du groupe. Si les conséquences pour les salariés sont impressionnantes, le tissu commercial et économique du territoire est aussi très ébranlé.
Pour les magasins visés par des fermetures, la direction du groupe s’est dit prête à privilégier des repreneurs qui conserveraient les salariés et ainsi limiter l’impact sur l’emploi. Or, à date, il n’y a pas encore de repreneurs.
Face à cette situation, je demande au Gouvernement, d’une part, les mesures qu’il compte prendre pour accompagner, soutenir et offrir un avenir à tous ces salariés menacés et d’autre part, la stratégie mise en œuvre pour que l’économie numérique ne se consolide pas au détriment du commerce de proximité.
Je vous remercie »
Réponse de la Ministre :
« Vous l’avez très bien dit, le groupe Conforama traverse une crise profonde, comme beaucoup d’enseignes qui sont en périphéries de nos villes et qui font du commerce de détail. C’est une transformation que nous devons accompagner très largement notamment en veillant à équilibrer les conditions d’exercice de leur métier et à faire en sorte qu’ils [les enseignes] jouent et qu’ils travaillent dans des conditions de concurrence loyale. Ça c’est le premier point et c’est ce qui nous a amené notamment à mettre en place une taxe sur les services numériques qui est un premier pas, unique dans le monde, sur lequel un certain nombre de pays nous emboîte le pas, qui nous permet de valoriser cet équilibre de concurrence. Plus largement s’agissant du dossier Conforama sur lequel j’ai refait le point récemment avec un administrateur, je veux dire ici tout l’engagement du Gouvernement pour faire en sorte qu’individuellement, les salariés concernés par le plan social puissent avoir un accompagnement leur permettant de rebondir dans d’autres métiers ou dans des métiers équivalents qui correspondent à leur aspiration. C’est très clair, chaque emploi, nous les défendrons et nous ferons en sorte de diminuer le chômage. La deuxième chose concerne les magasins, il va falloir travailler main dans la main avec Conforama, ce que nous faisons. Nous avons eu une intervention assez distinctive qui nous a permis d’obtenir aux côtés des salariés, des conditions d’encadrement social et un accompagnement de qualité. On ne peut jamais se satisfaire de ce type de situation. Mais en tout état de cause, nous sommes arrivés à un accord qui satisfait les salariés. Nous allons tout faire pour minimiser l’empreinte sur le territoire et l’empreinte sur les salariés. »
Revoir la question : Stéphanie DO – Questions au gouvernement du 28/01/20 - Conforama