STÉPHANIE DO

Rencontres de l’Evaluation 2020 « Politiques d’immigration et d’intégration »


Hier, je co-présidais la deuxième édition des "Rencontres de l’Evaluation" 2020 sur la thématique « Politiques d’immigration et d’intégration » devant une salle comble "hôtel de lassay" de l' Assemblée nationale. C'est une réelle réussite avec la participation du Comité d’évaluation et de contrôle, et en partenariat avec France Stratégie, l'OCDE, l'IPP, le CREST, l'OFCE, le CAE, la Société Française de l'Évaluation, les écoles d'économie de Paris et d'Aix-Marseille, et les laboratoires LIEPP, TEPP et J-Pal et plus de 50 chercheurs. Nous avons pu répondre aux nombreuses questions soulevées par les participants.

Mes propos introductifs :

"Bonjour à tous,
Je tiens à remercier Jean-Noël Barrot et le CEC de m’avoir proposé de co-présider cette session sur les politiques d’immigration et d’intégration. Il s’agit d’un sujet sur lequel je me suis beaucoup investie depuis le début de mon mandat. J’ai notamment, avec Pierre-Henri Dumont, été rapporteure sur une mission du CEC portant à l’évaluation des coûts et bénéfices de l’immigration en matière économique et sociale.

C’est un plaisir d’être avec vous pour les rencontres de l’évaluation 2020. Cette journée est l’occasion de rappeler – et c’est bien trop souvent oublié – que l’Assemblée n’a pas qu’un rôle uniquement législatif. C’est à nous parlementaires de contrôler et d’évaluer les politiques publiques du gouvernement. Depuis 2009, le CEC remplit pleinement et avec beaucoup d’efficacité ce rôle.

L’immigration est un sujet très important pour la France et les français. De par notre histoire, nous avons été et continuons d’être une terre d’immigration. Mais si l’immigration est dans l’ADN de notre pays, la question soulève encore des inquiétudes et pose des problèmes. Son corollaire : l’intégration, suscite de nos jours de nombreux débats, qui ne sont pas de simples débats politiques mais bien des sujets sociétaux qui agitent tout notre pays.

La dimension sociale et sociétale de ces deux questions : immigration et intégration – rend très difficile l’élaboration de mesures efficaces. C’est pourquoi, dans le cadre du CEC, il est très important de contrôler les actions du gouvernement dans ce domaine. Plus encore, il faut évaluer les résultats de la politique gouvernementale et tenter de l’orienter.

Dans le rapport dont je vous parlais plus tôt, Pierre-Henri Dumont et moi-même avons plaidé devant le CEC pour un encouragement et un meilleur encadrement de l’immigration de travail. Ce rapport est important parce qu’il déconstruit les idées reçues sur l’immigration qui sont propagées par certains courants politiques : non, l’immigration n’a pas d’impact négatif sur l’économie française. En réalité, son incidence sur le marché du travail et les finances publiques est modérée et de plus, son impact sur la croissance et la compétitivité est positif à long terme.

L’un des axes principaux de ce rapport est l’amélioration de l’insertion professionnelle des immigrés notamment celle des femmes. Il faut agir afin de favoriser l’insertion, et de faire de l’immigration professionnelle une force pour notre pays. Plusieurs leviers doivent encore être activés afin de poursuivre les efforts engagés, notamment poursuivre et valoriser les dispositifs vers l’emploi au-delà du contrat d’intégration républicaine.

Le rapport plaide plus généralement en faveur de l’immigration professionnelle, qu’il faut renforcer et mieux piloter. Il formule 22 propositions qui vont dans ce sens, que ce soit la nécessité de rendre la France plus attractive pour les immigrés qualifiés, ou encore la volonté d’actualiser les procédures de recrutement des travailleurs étrangers.

Jusqu’à présent, notre politique est restée tournée vers l’immigration familiale et humanitaire. La volonté politique du gouvernement commence à s’attaquer à l’immigration professionnelle, mais il faut faire plus, comme j’ai exhorté Muriel Pénicaud à le faire en QAG la semaine dernière.

Ce rapport est très important et pourrait représenter un tournant dans la manière dont la France perçoit l’immigration. Je m’en réjoui et tient une nouvelle fois à remercier le CEC de m’avoir fait confiance pour le mener à bout.

Je vous remercie."


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