STÉPHANIE DO

Ma question en Commission aux affaires économiques à Monsieur Guillaume Boudy, secrétaire général pour l'investissement


Ce matin en commission aux affaires économiques, nous avons reçu en audition Monsieur Guillaume Boudy, secrétaire général pour l'investissement. A cette occasion, j'ai posé la question ci-dessous en tant qu’oratrice du groupe.

 

Ma question :

« Je tenais tout d’abord à vous remercier de votre exposé.

Comme vous l’avez souligné dans votre intervention, l’accélération de la transition énergétique représente un enjeu très important, et 20Mds€ d’investissement. A ce sujet, je voulais attirer votre attention sur la rénovation énergétique. En effet, celle-ci ne présente que des avantages : elle offre de l’activité et du travail non-délocalisable à des entreprises et à des artisans, elle permet de diminuer la facture énergétique extérieure de la France et sa dépendance envers les pays exportateurs d’énergie fossile, elle permet d’améliorer le confort des habitations, de diminuer la facture énergétique des ménages, et notamment des ménages les plus modestes. Et bien sûr, elle permet de lutter contre les changements climatiques en diminuant de manière notable les émissions de gaz à effet de serre. Il faut bien comprendre que cet investissement, même s’il est très lourd, n’est pas une dépense, mais une recette différée, car il sera remboursé par les économies réalisées. Sans compter les gains immédiats en termes d’activité économique et d’emploi.

Je voulais m’assurer que toutes les mesures seront prises afin de favoriser la réussite de ce projet. En effet, il ne suffit pas d’injecter de l’argent, il faut également s’assurer que toute la filière suive : comment aider les ménages à monter des projets complexes ? Comment aider la filière à monter en compétence ? Comment éviter les profiteurs qui ne manqueront de proposer de mauvais projets, au détriment des ménages qui n’auront pas les moyens de vérifier leur pertinence ou la bonne réalisation du projet ? Est-ce une bonne idée de faciliter les tiers investisseurs, qui pourront prendre eux-mêmes les risques et qui auront la compétence de juger un projet ? Quelles garanties pour les ménages sur les performances effectives de leur logement, une fois les travaux effectués ? Je souhaite comme tout le monde que ce projet soit une réussite, et pour cela, il me semble que tous les détails, notamment l’organisation de la filière et le contrôle et l’évaluation, vont compter énormément. »

 

La réponse :

« Concernant les bâtiments publics, pour répondre à la fois à Mme Do et à M. Lagleize. Effectivement, il y a une problématique de filière et notamment de formation des entreprises capables de déployer. C’est tout l’enjeu d’ailleurs de la montée en puissance du programme d’investissement rénovation énergétique notamment porté par l’ANAH. Nous montons en puissance, peut-être, lentement, mais on est passé à + 20 % cette année. Une des actions qui a permis cette accélération, c’est la simplification par l’accès numérique des dépôts de dossier.

Nous sommes en phase d’accélération, le circuit financier est plus fluide qu’auparavant, en revanche sur la question : comment la filière s’organise-t-elle ? Cette problématique est prise en charge dans le programme d’investissement dans les compétences. Il y a donc des outils qui sont déployés, en lien avec les régions, sur la formation des artisans et des entreprises à la montée en puissance et surtout à la proposition de bons outils et bons matériaux à la rénovation. En effet, en la matière, les risques sont grands que l’argent n’aille pas dans les bonnes rénovations.

Dans un premier temps donc, le programme d’investissement dans les compétences. Ensuite, suivi de l’efficacité de la mesure. Il s’agit d’interroger le ministère et l’ANAH. C’est en cours. Sur l’impact réel de la mesure, nous souhaitons être capable l’année prochaine de revenir devant vous afin de vous donner des éléments concrets sur ce qui a fonctionné ou non. Et surtout sur l’impact ou delà des chiffres. Etre plus concret sur la typologie des actions lancées, le nombre d’emplois créés, le nombre d’entreprises qui ont pu se développer ou être créées grâce à ça. Derrière, il a la volonté de créer un secteur qui n’est pas délocalisable, même s’il y a la question des travailleurs détachés, dans le secteur de la rénovation et du bâtiment. »


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